François, Sampiero, Sébastien, Marie, Jourdan PIETRI est le fils d’Antoine, avocat et conseiller de préfecture, et de Claude GAVINI (fille de Sampiéro GAVINI, député). Il nait le 8 août 1882 à Bastia. . Une partie de son enfance se passe à Alexandrie, en Egypte (son père est conseiller du gouvernement égyptien). Ses études au collège Stanislas à Paris entre 1895 et 1899 sont brillantes. Il est lauréat du concours général en 1897 et en 1898. Après une licence de Lettres passée en 1900, il obtient un doctorat en droit et un diplôme de Sciences politiques en 1903.

En 1906, il se présente avec succès au concours de l’inspection des Finances. Après une mission dans le Midi en pleine crise viticole, il entame sa carrière politique comme chef de cabinet du président du Conseil, Joseph Caillaux Mobilisé en août 1914 comme sergent au 264e régiment d’infanterie à Nancy et blessé à Verdun, il accède au grade de lieutenant. Evacué de Douaumont, il est alors détaché à la Poudrerie nationale de Vouges. Sa carrière reprend en août 1917 quand il est nommé directeur général des Finances au Maroc où, jusqu’en mai 1924, il participe à l’oeuvre de Lyautey en organisant le régime monétaire et le budget du Maroc. Député de la Corse de 1924 à 1942 il fait une carrière d’administrateur local, de haut fonctionnaire, de diplomate et de membre du gouvernement. Il se voit confier cinq portefeuilles des plus importants à partir de 1929. il devient sous-secrétaire d’Etat aux finances en juin et juillet 1926.. Ministre des Colonies dans trois cabinets de 1929 à 1933, ministre du Budget en 1931 et 1932, de la Défense nationale de février à juin 1932, des Finances en janvier et février 1934, et de la Marine du 9 février 1934 au 4 juin 1936

Pendant la guerre

Le 10 juillet 1940, au congrès de Vichy, il vote les pouvoirs constituants à Pétain, contrairement à son ancien rival Paul Giacobbi. Son adhésion au régime de Vichy, qui n’exclut pas de réelles craintes sur le devenir politique de la Corse, lui vaut de retrouver un ministère, celui des Communications, puis d’être nommé ambassadeur à Madrid le 8 octobre 1940, il y restera jusqu’en 1944. (1)Après la Libération, traduit devant la haute-cour de justice de Versailles pour avoir exercé ces fonctions, il est condamné à cinq ans de dégradation nationale le 4 juin 1948, mais cette mesure fut relevée par le Conseil supérieur de la magistrature, le 31 janvier 1950. Il était l’époux d’Antoinette BROCHETON. Il est mort le 17 août 1966 à Sartène (Corse-du-Sud).

(Extrait du CD-Rom « La Résistance en Corse » Hélène Chaubin)

(1) Note de l’éditeur. Pietri restera un soutien indéfectible du régime de Vichy. Il prêchera, le 14 juillet 1942, que le mot même de «re­vanche doit être banni une bonne fois de nos intentions et de nos propos vains et aventureux»,

Écrits Politique économique :
  • Le franc-or (1926)
  • Les dettes de guerre (1928)
  • La querelle du franc (1928)
  • Le financier (1931)
  • Justice et injustice fiscale (1933)
Autobiographie :
  • Hors du Forum (1956)