Jules MONDOLONI est né le 8 juin 1914 à Petreto-Bicchisano de parents cultivateurs. La tourmente dans laquelle est jeté le monde ne lui laissera pas le temps d’assouvir sa passion des étoiles.

Le militaire

Jules Mondoloni. 173ème RIAIl effectue son service militaire d’un an, avec « la classe » 1934 au 173° Régiment d’infanterie alpine à Ajaccio. Il est ensuite renvoyé dans ses foyers avec le grade de caporal-chef et le certificat de bonne conduite. Admis dans la réserve, c’est à ce titre qu’il est mobilisé en septembre 1939 au 2° Bataillon de la 173° demi-brigade alpine à la citadelle d’Ajaccio (en réalité il s’agit du 173° RIA qui vient de changer d’appellation). Son parcours va alors s’identifier à celui de son bataillon. Chef d’un groupe de mitrailleuses, fort d’une audace sortant de l’ordinaire et d’une détermination sans faille, son comportement au combat sera remarqué par ses chefs et  sanctionné par une élogieuse citation : « Commandant un groupe de mitrailleuses au moment de l’attaque ennemie du 9 juin 1940, a assuré seul, pendant plusieurs heures, le service de la dernière pièce, infligeant à un ennemi très agressif de lourdes pertes. Ne s’est replié que sur ordre, après avoir épuisé toutes ses munitions, pour prendre position à Romain (Doubs) où il s’est distingué encore le 10 juin 1940, par son sang-froid, son courage et son esprit de décision. » Fait prisonnier après ce magnifique fait de guerre, il s’évadera en octobre 1940, rejoindra la Corse.

Le Résistant

Il s’engage activement dans la Résistance où il deviendra l’un des responsables de l’organisation militaire dans l’île. C’est un homme aguerri, conscient de la nécessité de la lutte que rencontre Jean Nicoli qui s’adressera à lui pour être l’un des organisateurs du Front National à Petreto-Bicchisano et sa région. Sa maison située au hameau de Penta sera le rendez-vous de tous ceux qui n’acceptent pas le nouvel ordre établi par les Italiens. Ses missions le conduiront à travers toute la Corse. Sous son impulsion, l’organisation militaire de la Résistance ne cessera de se renforcer. Le 17 juin 1943 au cours de l’après-midi, huit agents du contre-espionnage italien font irruption dans la salle de «La Brasserie Nouvelle» à Ajaccio, 50 cours Napoléon au moment où quelques dirigeants du FN s’apprêtent à se disperser, s’ensuit une fusillade générale au cours de laquelle Jules Mondoloni et son ami André Giusti tombent sous les coups des renforts italiens. Jules Mondoloni, mortellement blessé est fait prisonnier, transporté à l’hôpital, il rend le dernier soupir 48 H après, sans avoir livré aucun détail de l’organisation. Avec André Giusti, il sera décoré de la médaille militaire et cité à l’ordre de l’armée à titre posthume par le Général Giraud : « Modèle de courage et représentant parfait de l’honneur corse. N’a jamais accepté l’occupation italienne. Mort pour la France sur le territoire corse.»