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ActualitésBiographies De Castelli Gérard

5 avril 2025

De CASTELLI Gérard, Germain, René, Joseph, François, né le 7 décembre 1910 à Colomiers (Haute-Garonne), de Joseph et d’Angèle, née MARINI.

Avant-guerre, jusqu’à l’Occupation. Le 15 avril 1933, il résilie son sursis et est incorporé à Istres. En mars 1934, il « est renvoyé dans ses foyers ». Durant sa fonction d’attaché de préfecture à Ajaccio il est rappelé, en qualité de brigadier-chef, pour de brèves périodes jusqu’à son incorporation le 27 août 1939, juste avant la déclaration de guerre. La France vaincue, il est démobilisé le 18 août 1940.

Durant la guerre, il travaille à la préfecture de Corse en qualité de rédacteur en chef. Ses fonctions lui donnent accès à des documents qu’il communique à la résistance insulaire quand celle-ci n’en est encore qu’à ses balbutiements. Quand les Alliés débarquent en Afrique du Nord, le 8 novembre 1942, la France entière est envahie par les armées allemande et italienne. L’occupation italienne en Corse commence trois jours plus tard. A la mi-décembre, venant d’Alger, débarquent clandestinement les premiers hommes de la mission Pearl Harbour.  Gérard de Castelli entre ne contact avec la mission et se met à leur service. Officiellement, à compter du 23 décembre 1942 et jusqu’à la fin de la guerre, il fait partie des Forces Françaises Combattantes. Il en est un sous-chef du réseau qui va se constituer autour de la mission. Il se charge de procurer à son chef, de Saule, un pied à terre à Ajaccio : une location d’abord puis il l’héberge dans son appartement.

Quand de Saule quitte la Corse, début avril 1943, c’est la fin de la première partie de la mission Pearl Harbour, S.R. (renseignement. Commence O.C. (Organisation combat), la deuxième phase de la mission. De Castelli rejoint alors le Front National qui est en Corse l’organisation de résistance sur laquelle s’appuie Pearl Harbour.

Arrêté le 15 juin 1943 par deux agents de l’O.V.R.A., il est incarcéré à Ajaccio dans une cellule de la prison de la caserne BATTESTI. Il a décrit le dur régime carcéral à Ajaccio et les tortures qu’il y a subi avant de rejoindre Bastia le 5 août, en compagnie de quatorze autres camarades d’infortune, pour y être jugé au Tribunal Militaire Italien. C’est l’occasion pour lui, durant le trajet, de faire plus ample connaissance avec Pierre Griffi, le radio de Pearl Harbour avec qui il partage les mêmes menottes. Le tribunal dans sa séance du 16 août 1943 l’acquitte pour insuffisance de preuve – Griffi est condamné à mort. Pour autant, De Castelli n’est pas libéré ; il est retenu par l’ « Office Politique Italien » et ne devra sa libération qu’à la capitulation italienne.

Après-guerre, il reprend ses fonctions à la préfecture de la Corse. Il entretiendra avec de Saule et sa famille une longue amitié -de l’affection même, écrit-il- ; de Saule, avec qui il s’emploie à ne pas laisser occulter la mémoire de la mission, surtout la phase S.R. ; à ne pas laisser salir celle de son chef de Saule qui a ses détracteurs. Dans l’immédiat après-guerre et jusqu’en octobre 1946, il est « Délégué régional pour le Service de recherche des crimes de guerre. »

Son récit autobiographique s’achève par un vibrant hommage à son épouse et à ses camarades.

« Il est de mon devoir d’associer étroitement à mon travail de résistant ma femme d’abord qui n’hésitait pas malgré nos quatre enfants à courir les mêmes risques que moi, et même plus – missions de liaisons – et mes camarades Morani, Torre, Zuccarelli, Rosette Galea (actuellement Mme Marcelli) et Françoise Rossi. »

Décorations, Distinctions

Gérard de Castelli est titulaire de la Légion d’Honneur, de la Croix de Guerre avec étoile d’argent et de la Médaille de la Résistance.

Son épouse, Eliane, est titulaire de la Croix de Guerre avec étoile de bronze. Avec la citation suivante : « Agent de renseignement et de liaison contactée dès l’occupation italienne. A hébergé pendant de longue semaines le chef de réseau [De Saule], activement recherché par l’ennemi. A transporté avec de gros risques des documents importants dans une région particulièrement surveillée par la police italienne. Arrêtée en même temps que son mari, a gardé un silence farouche au cours des interrogatoires malgré les graves menaces que les enquêteurs lui faisaient entrevoir, joint à un mépris total du danger les hautes qualités de calme ainsi que du courage

 

De Castelli Eliane. Croix de Guerre
Décoration de la Croix de guerre. Eliane de Castelli

De Castelli Gérard. Croix de Guerre

Légion d'Honneur
Légion d’Honneur. de Castelli Gérard

 

 

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