Madeleine Ettori est née le 13 février 1913 à Ste Marie Sicché , dans une famille de huit enfants. Son père Innocent Ettori est originaire d’Argiusta-Moriccio et sa mère Thérèse Aprili de Ste Marie Sicché. C’est en 1936 qu’elle quitte la maison paternelle pour travailler à Paris dans la société du célèbre parfumeur Coty. Après avoir présenté plusieurs concours de chant, elle entamera très vite une prometteuse carrière sous le nom de Lena Ettori. C’est sur une scène parisienne qu’elle fait la connaissance d’André Giusti alors connu sous le nom d’André Dorci. Leur fille naitra à Paris le 7 décembre 1938.

Pendant la guerre

Lors de la défaite de 1940, Madeleine Ettori et André Giusti sont au premier rang des réfractaires engagés dans la lutte contre le régime de Vichy et l’occupant nazi qui a envahi Paris le 14 juin. A la fin de cette même année, André Giusti doit prendre la fuite. Pourchassé par les Allemands après un attentat manqué contre Laval, André Giusti et Madeleine Ettori se réfugient en Corse. Ils sont pris en charge par la Résistance qui de Lyon les conduit sur Marseille. De là, ils parviendront à rejoindre l’île. André Giusti entre très rapidement en contact avec la direction départementale du Front National qui l’affecte au service de renseignements. Madeleine, étroitement associée à l’activité de son compagnon partage, avec leur fille Jacqueline nombre de missions. Le 17 juin, André Giusti et Jules Mondoloni trouveront la mort face aux carabiniers italiens et aux agents de l’OVRA, lors de la fusillade de la « Brasserie Nouvelle » . Le premier est mort sur le coup, l’autre deux jours plus tard. Madeleine poursuivra la lutte contre l’ennemi. Arrêtée par la police fasciste dans les derniers jours de juillet elle sera internée à Ajaccio et sera libérée grâce à l’insurrection du 9 septembre. A la libération, Madeleine sera décorée de la Croix de Guerre, elle recevra également la Médaille de la Résistance et la Médaille Militaire. En 1944, après avoir intégré la Marine Nationale, elle est affectée au Ministère de la Marine, puis pendant douze ans au Cabinet Militaire de la Présidence de la République. En 1958, elle épousera Joseph Spicciani sous-officier de Marine. C’est à l’âge de soixante-quinze ans, le 21 août 1988, qu’elle décède. Elle repose auprès d’André Giusti au cimetière de Sta Maria-Sicché.

Biographie rédigée à partir de renseignements fournis par Jacqueline Giusti .