Il est le fils de Barthélemy  BENEDETTI et de Anne Marie GIUDICELLI. Il a cinq frères et sœur. La famille est domiciliée à Olmi Capella. Il sera militaire de carrière durant sa vie. Il épouse à Nice, lors d’une permission, Marie Jeanne Placide Rostagni (sans profession) demeurant dans cette ville. Ils auront deux enfants dont l’un mourra à l’âge de 20 ans à la guerre d’Indochine.

Il fera les deux guerres mondiales et participera à la libération de la Corse pour la période de 1940 à 1945, Avant qu’éclate la 1ère Guerre mondiale, il est déjà militaire. Homme de troupe de la classe 1911, il incorpore le 157ème régiment d’artillerie à pied (unité de la 7ème batterie), Il s’engage volontairement à 19 ans dans la réserve de l’armée d’active pour 4 ans, le 16 mai 1912 à Bastia (n° de recrutement 1542).

Durant la 1ère Guerre mondiale, sous le grade d’adjudanti, il sera sur le front contre les allemands du 02/08/1914 au 12/09/1918. Dans une offensive, il est blessé le 18/08/1917, (plaie du cuir chevelu région frontale, ordre n°14, cité à l’ordre du régiment). Puis le 25 Avril 1917, Il fut un modèle de courage et d’énergie. Il porte secours à son lieutenant, blessé mortellement par les bombardements des gazelles, en le transportant malgré le feu violent de l’artillerie ennemi, (citation à l’ordre du régiment le 20/05/2017). A la fin de la guerre mondiale, toujours militaire, il est à nouveau volontaire pour l’armée du Levant du 12/09/1919 au 15/03/1922. Il poursuit encore 5 ans son engagement militaire, jusqu’au 1er Octobre 1927. Il fait partie de la réserve de la territoriale le 1er Octobre 1934 jusqu’au 16 Mai 1941; après donc le début de la seconde guerre mondiale.

Après l’occupation mussolinienne de la Corse, le 11 novembre 1942, il entre dans la Résistance Il deviendra plus particulièrement responsable du secteur de Casta. Il fera partie du réseau Pearl Harbour des frères Spinosi en Balagne, avec notamment avec Henri Canioni, Jean Baptiste Canioni, Angelin  Colombani, Dextus Giorgi, les frères Honoré et Pierre Sartori Jean Simi ; avec lesquels il prendra le maquis. Ce réseau avait été constitué après la venue de deux des premiers agents venus d’Alger le 14 décembre 1942 par le sous-marin Casabianca, Toussaint Griffi et Laurent Preziosi. Le réseau sera structuré ensuite dans le cadre du Front National de la Résistance rallié ensuite par des éléments FFL en mars 1943, après la chute du réseau R2 de Fred Scamaroni.

Sous les ordres du nouveau chef de mission du réseau Pearl Harbour, le Capitaine Paul Colonna d’Istria, arrivé le 4 avril 1943, il participera à l’approvisionnement en armes par le sous marin Casabianca de la résistance en Balagne.

Ces résistants sont informés d’Alger par radio du débarquement le 31 juillet 1943 à minuit des 12 tonnes d’armes attendus et de matériel sur la plage de Saleccia (désert des Agriates) et de 8 autres tonnes la nuit suivante. Benedetti avec Colonna D’Istria, Dominique Vincetti, Charles Galetti, Jean Simi et Dominique Agostini s‘y rendent et décident de l’organisation de la répartition de l’armement..

Benedetti part en Balagne et ramène 50 mulets qu’il prend soin de faire disperser dans le maquis pour ne pas éveiller les soupçons. Il est aidé en cela par les villageois de Casta, qui déjouent durant plusieurs nuits la surveillance des patrouilles de l’armée italienne. Ces armes seront transférées au dépôt du village de Casta pour être réparties entre les réseaux de combats de résistance balanins. Le 20 août, tout l’armement est retiré et réparti ensuite sur la Balagne, la Casinca, le Nebbio. Il participera ainsi à de nombreuses opérations de résistance et luttera jusqu’à l’âge de 50 ans à la libération totale de la Corse le 4 octobre 1943.

Il sera décoré de la croix de guerre avec étoile, de la médaille du combattant et de la guerre ainsi que de la médaille de Syrie.

Il décédera en 1976 à l’âge de 83 ans à Ile Rousse (Haute Corse).

(Informations recueillies par Pascal Varennes-Spinosi auprès de la famille de Virgile Benedetti).